Conseils aux voyageurs – Trek du Kungsleden

Mon budget

  • Billet d’avion pour Kiruna via Stockholm avec Lufhtansa + SAS : 377 €
  • Transports : 48 € (bus aéroport de Kiruna – Centre-ville : A/R 22 € + train Kiruna – Abisko : 13 € + bus Nikkaluokta – Kiruna : 13 €)
  • Hébergement : 3 nuits en auberge à Kiruna : 105 €
  • Repas + courses hors trek (Kiruna) : 40 €
  • Ravitaillements sur place pour le trek (dans les refuges et à Kiruna) : 60 €
  • Etape à Stokholm : 40 € (navette aéroport-centre ville A/R : 25 € + Repas et encas : 15 €)

TOTAL : 670 €

Conseils divers (uniquement sur la partie Nord du trek Abisko-Nikkaluokta)

Hébergement

  • A Kiruna, plusieurs solutions permettent l’hébergement avant ou après le trek. Pour ma part, je suis allé à la Yellow House (auberge avec chambre individuelle, cuisine, sauna, ménage à faire soi-même, tarif : 35 €).
  • Réservez votre hébergement à Kiruna.
  • Les refuges permettent de ne pas emporter de tente pour les randonneurs le souhaitant. Le tarif des refuges est d’environ 35-40 €. Possibilité d’avoir une réduction avec la carte STF (Swedish Tourist Association) à acheter à Abisko ou dans certains refuges. Rentable qu’à partir de 3 nuits dans les refuges.
  • Vous prolongez votre séjour en Suède ? Trouvez des offres d’hébergements ou de circuits avec Voyage Privé.

Ravitaillement

  • Il est possible d’acheter le ravitaillement, mais également la recharge de gaz pour le réchaud avant de commencer le trek, à Kiruna (Magasin Intersport : réchaud et autres accessoires de randonnée), Abisko et Nikkaluokta.
  • Environ un refuge sur deux propose un ravitaillement. Le prix moyen d’un repas lyophilisé est de 8,50 € contre environ 5 € au Vieux Campeur, en France. Les repas lyophilisés achetés aux refuges étaient très bons.
  • Prévoir 2-3 repas d’avance dans le sac ou bien repérer à l’avance les refuges proposant un ravitaillement. Les refuges proposant le ravitaillement (nourriture, gaz, hygiène, accessoires divers…) : Alesjaure, Salka, Kebnekaise et Nikkaluokta.
  • Pour ma part voici ce que je consommais : un sachet lyophilisé de muesli le matin (4 sachets achetés en France) ou des fruits secs (achetés en France), des encas le midi ou en cours de journée (fruits secs ou wasa/pain/fromage acheté à Kiruna ou dans les refuges) et un sachet lyophilisé le soir (achetés en France et dans les refuges).
  • De nombreux cours d’eau tout au long du trek permettent de se ravitailler. L’eau est très clair et très propre. Je conseille néanmoins de diluer une pastille purifiante par précaution.

Etapes

  • Il est possible de parcourir le Kungsleden dans les deux sens mais la majorité commence par le Nord, à Abisko.
  • Abisko-Abiskojaure : 13 km / dénivelé : +105 / 3-4h. Il est à priori interdit de camper dans cette première partie de trek, il faut donc continuer environ 3-4 km après Abiskojaure (un panneau signale la zone lorsqu’on la quitte).
  • Abiskojaure-Alesjaure : 22 km / dénivelé : +330m, -40m / 7h.
  • Alesjaure-Tjäktja : 13 km / dénivelé : +220m / 5h.
  • Tjäktja-Sälka : 12 km / +150m, -300m / 5h. Risque de neige jusqu’en septembre au niveau du Tjäktjapasset, point le plus haut de la randonnée, à 1140m.
  • Sälka-Singi : 12 km / -100 / 3-4h.
  • Singi-Kebnekaise : 14 km / +120m, -150m / 5-6h.
  • Kebnekaise-Nikkaluokta : 19 km /-220m /5h.

Orientation

  • Aucune difficulté pour trouver son chemin, tout est bien balisé. Des points rouges permettent aux randonneurs estivaux de se repérer et des croix rouges sur les poteaux permettent aux randonneurs d’hiver (en skis ou raquettes) de trouver le chemin. Généralement les deux chemins sont similaires mais parfois ils se séparent sur plusieurs centaines de mètres ou quelques kilomètres, pour ensuite se retrouver.
  • Le GPS est inutile.
  • Une carte n’est pas nécessaire mais peut-être intéressante afin de mieux appréhender les étapes à venir et en cas d’expédition sur une journée sur les montagnes aux alentours, notamment pour grimper au sommet du Kebnekaise.

Difficultés / Désagréments

  • Il y a très peu de dénivelé, donc pas de grosse difficulté physique pour les randonneurs pratiquant un peu de sport.
  • Aucun risque lié à la présence d’animaux dangereux. Les seuls animaux qu’il est possible de croiser sont des rennes et des lemmings.
  • Seule la météo peut compliquer un peu la marche avec des conditions parfois difficiles : vent, froid et pluie.
  • Les moustiques peuvent devenir une véritable plaie, surtout en début de saison. Pour ma part, en septembre il n’y en avait plus, juste quelques-uns à Abiskojaure.

Hygiène

  • Les refuges proposent des toilettes sèches.
  • N’ayant jamais dormi en refuges, je ne sais pas si il y a des douches, mais ce qui est sûr c’est qu’il n’y a pas d’eau chaude.
  • La rivière est le meilleur moyen de faire une toilette, qui sera sommaire étant donné la froideur de l’eau.

Variantes

  • Il est possible de varier les étapes et de continuer au-delà des étapes prédéfinies par les refuges, surtout pour les bons marcheurs qui arriveront en milieu de journée à un refuge.

Logistique

  • Pour rejoindre Kiruna depuis Stockholm il y a deux solutions : le train de nuit et l’avion.
  • Depuis l’aéroport de Kiruna, prendre un taxi ou un bus/navette (10 €) qui s’arrête à deux pas du centre-ville. Si vous prenez un hébergement au centre-ville de Kiruna, il ne vous faudra pas plus de 10 minutes maximum pour le rejoindre depuis l’arrêt de bus. Prévoir une carte de la ville ou un GPS (sur smartphone) car la plupart des vols arrivent vers 23h, il n’y a donc personne dans la ville pour vous aider à trouver votre chemin vers votre hébergement.
  • Pour rejoindre Abisko depuis Kiruna, il est possible de prendre le train (durée : 45mn, départs à 13h23 et 15h14, tarif : environ 13 €) ou le bus (durée : 1h, départ à 14h20). A priori il n’est pas nécessaire de réserver, même en haute saison.
  • Pour rejoindre Kiruna depuis Nikkualokta il y a deux bus quotidiens (13 €). Il n’est pas nécessaire de réserver à l’avance.

Période

  • La période de randonnée va de juillet à mi-septembre. Au-delà, les refuges ferment. Cette année, c’est au 22 septembre que les refuges fermaient.
  • En juillet et août les traversées des rivières vous pousseront à mettre les pieds dans l’eau, les moustiques vous rendront la vie difficile, et le passage le plus haut de la randonnée vous obligera à marcher dans la neige. C’est également la période la plus fréquentée. En juillet vous aurez droit au soleil de minuit (pendant environ 15 jours le soleil ne se couche pas).
  • En septembre les moustiques ont disparus, il n’y a pas de passage dans la neige mais le froid revient petit à petit. La fréquentation est raisonnable. Sûrement la meilleure période.

Aurores boréales

  • Septembre et mars sont les deux mois les plus favorables pour l’observation des aurores boréales.
  • Abisko, grâce son micro-climat favorable, est un lieu propice à l’observation des aurores boréales.
  • C’est à Kiruna que j’ai eu la chance de voir les aurores boréales, grâce à un ciel dégagé, à minuit. Je suis allé sur une petite colline proche du camping vers le nord de la ville.
  • Pour prendre en photo les aurores boréales, il faut impérativement un trépied et régler l’appareil photo sur le mode manuel ou priorité à la vitesse (environ 20 secondes). Essayez de faire une mise au point sur l’infini (hyperfocale), et ajustez ensuite les isos (préférez les isos faibles pour avoir le moins de bruit possible).

Documentation


Toutes les étapes de la Kungsleden

Commentaires

  1. Bonjour
    Mon fils et son copain sont partisur faire un trek en suivant votre parcours. Départ lundi de kiruna. Depuis nous n’avons plus de nouvelles impossible de les joindre par téléphone. Est ce que le tel ne passe pas dans cette région ? Devons nous nous inquiétez ? Merci pour votre retour jocelyne

    1. Bonjour,

      Je me souviens effectivement ne pas avoir eu de réseau pendant une bonne partie du parcours. C’est seulement le 6ème jour, il me semble, que j’ai enfin pu avoir du réseau et téléphoner à mes proches. Donc soyez rassurée Jocelyne, vous aurez des nouvelles rapidement 😉

      La Laponie est la partie européenne la moins densément peuplée, donc c’est normal qu’il n’y ai pas de réseau.

      Par ailleurs, en cette saison, le trek est assez fréquenté et toutes les étapes passent par des refuges. De plus, le parcours ne présente aucun danger particulier, ni traversée de rivière, ni montée abruptes, seulement une marche dans une grande vallée.

      Je suis sûr que vous aurez rapidement des nouvelles de votre fils et son ami, qui vont revenir avec plein de bons souvenirs 😉

    1. Bonjour Cyril,
      En comptant la nourriture ainsi que tout mon matériel photo, mon sac faisait environ 20kg, ce qui est assez lourd pour marcher avec en permanence !

  2. Merci pour toutes ces infos, qui m’ont été très utiles pour planifier notre trek effectué fin août 2017.
    Nous l’avons fait en 8 jours, dont 7 de pluie et de froid. Même de la neige au col.
    Quelques précisions: Il y a des saunas chaque 2-3 refuges pour se laver. Nous avons trouvé que les lyophilisés locaux étaient bien meilleurs que ceux emportés.
    Même sans réservation, il est toujours possible de dormir en refuge ! Au pire vous dormirez sur un matelas dans la cuisine (fait!) mais ils ne peuvent pas vous refuser la nuit. L’eau est potable partout, pas besoin de la filtrer. En dormant en refuge il est donc très facile de partir avec un sac à dos de quelques kilos.
    Et oui, il n’y a absolument pas de réseau téléphonique !

    1. Merci pour ton retour Laurent !
      Effectivement, l’option de dormir dans des refuges aide à soulager le poids de son sac à dos, qui devient parfois un vrai fardeau à supporter, lorsqu’on transporte tout le nécessaire pour la nuit !

  3. Bonjour,
    J’aimerais faire ce trek en septembre de cette année, seule, et je me demandais si en tant que femme seule, en camping, c’est dangereux ?
    Merci de ton retour et tes photos sont très belles 🙂

    1. Bonjour Julie,
      Aucune inquiétude à avoir pour faire ce trek en solo, même en étant une femme. J’en ai vues lorsque j’y étais. La Laponie est la région d’Europe la moins peuplée et le climat, même en septembre, ne fait pas rêver, donc pour y aller il faut être motivé ! Tu y rencontreras que des amoureux de nature et d’aventure, d’autant que les Scandinaves (ce sont principalement eux qui parcourent le Kungsleden) sont très respectueux.
      Bonne préparation !

  4. Bonjour,
    Merci pour cette mine d’informations très précises. Cela encourage à partir (ce qui est mon cas) car tout est déjà « balisé » grâce à vous !

    J’aurais juste voulu avoir une précision. Vous écrivez « Depuis l’aéroport de Kiruna, prendre un taxi ou un bus qui s’arrête près du centre-ville (…) Prévoir une carte de la ville ou un GPS car la plupart des vols arrivent vers 23h ». En ayant regardé les vols Paris/Kiruna, il est indiqué que tous les vols arrivent à 13h10 dans la ville suédoise. Peut-être les horaires ont changé depuis votre voyage en 2018 mais je voulais savoir si éventuellement je me trompais. Car si les vols arrivent à 13h (et non 23h), dans ce cas il est plus facile de s’orienter.

    Merci pour tout. Je m’enthousiasme déjà à lire vos autres témoignages de Trekking – notamment celui de la Patagonie (à couper le souffle vu les photos).

    1. Bonjour Rodolphe,

      Effectivement, il y a certainement plus de vols de nos jours et donc des arrivées en journée, ce qui est beaucoup plus pratique. Lorsque j’étais arrivé, j’ai dû attendre jusqu’à minuit à l’aéroport avant que le bus ne décolle pour le centre-ville. Et une fois arrivé, tout était désert, avec très peu d’éclairage et très peu d’indications, je ne pouvais compter que sur moi-même (et Google Maps) pour trouver mon hébergement réservé sur internet. En arrivant en début d’après-midi vous n’aurez aucun souci. J’ai adoré ce trek, peu connu, et qui nous plonge dans une aventure en autonomie qu’on n’oublie pas 🙂

  5. Merci Stéphane pour ce merveilleux carnet de bord. Je l’ai épluché pour préparer mon voyage début septembre !
    Pourriez-vous juste m’éclaircir sur deux points :
    1. Combien de bus partent chaque jour du centre-ville de Kiruna vers l’aéroport de Kiruna ?
    2. Il y a donc bien à peine une heure de marche entre Nikkaluokta (avant-dernière étape) et Kiruna (dernière étape) ?

    Toutes mes félicitations encore pour votre travail
    Rodolphe (désolé de vous ennuyer encore avec mes questions…)

  6. Bonjour,
    Merci pour toutes les informations!
    Je débute le kungsleden mi Juillet, je prévois de le faire en entier (la version ~430km) et je me pose une question. J’ai cru comprendre qu’il y a un système de barque gratuite pour traverser les lacs. Des lacs qui sont parfois très grands et j’aimerai savoir si il y a moyen de se repérer sur le lac pour arriver au bon endroit..?

    1. Bonjour Mathieu,

      430 km ! Ça va être une belle aventure 🙂

      Pour les barques, effectivement, à l’époque (je pense que c’est toujours le cas), il y avait un système de barques gratuites mises à disposition pour les traversées. Il faut juste espérer qu’au moment de ton passage les barques ne soient pas de l’autre côté de la rive. Les lacs ne sont pas assez large pour pouvoir s’y perdre, la navigation est intuitive, il suffit de suivre en parallèle le chemin sur lequel tu verras sans doute des randonneurs.

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