J2 – Du Pico do Areiro au Pico Ruivo

Madère est une île très vallonnée. La conduite y est parfois peu évidente. Nous sommes satisfait d’avoir loué une berline et non une citadine, car certaines côtes nous auraient donné du fil à retordre. Les routes sont parfois étroites et il arrive que le GPS de notre smartphone se perde entre deux montagnes. Mais cela reste agréable de rouler sur ces routes aux décors magnifiques.

Nous empruntons justement l’une de ces routes de montagne pour rejoindre le point de départ de notre randonnée du jour. Certainement la plus difficile avec un dénivelé de 1300 mètres, en montée et en descente (randonnée en A/R), allant du Pico do Areiro au Pico Ruivo.

Dès les premiers mètres de marche, au Pico de Areiro, où trône la station de défense aérienne, nous sommes subjugués par la beauté des paysages. Notre altitude (avec 1862 m, le Pico do Areiro est le troisième sommet de l’île), nous permet d’avoir un panorama à 360°, qui figure sans doute parmi les plus beaux que nous ayons eu l’occasion de voir. Rien au-dessus de nous si ce n’est un ciel bleu. Et tout autour, une vue lointaine jusqu’à notre point d’arrivée (le Pico Ruivo), des nuages se faufilant entre les montagnes, une roche couleur ocre qui contraste magnifiquement bien avec les points de verdure disséminés sur les parois rocheuses, un chemin qui zigzague et qui nous invite à l’aventure sur une crête parfois étroite mais sécurisée… Cette randonnée s’annonce magique.

La marche amène rapidement à une crête qui offre un double panorama. Des rambardes nous permettent d’évoluer en toute sécurité, malgré la proximité avec le vide. Nous parvenons à distinguer au loin la suite du chemin, qui serpente entre les montagnes, parfois même à l’intérieur grâce à des tunnels dans lesquels nos torches frontales nous sont très utiles.

Cette randonnée est la plus sportive de notre séjour, le chemin monte progressivement et par moments de longs escaliers métalliques nous aident à gagner encore plus de hauteur.

La marche nous fait alterner entre les deux versants de la montagne et nous offre des paysages très variés. Cette randonnée est d’autant plus intéressante que les décors évoluent rapidement et ne sont jamais les mêmes. Un régal !

Peu de temps avant l’ascension finale vers le point culminant, nous traversons une zone dévastée par les importants incendies de 2016, qui ont laissé un décor étrange d’arbres morts, tels des squelettes végétaux, blancs et aux branches dépourvus de feuilles.

Les ultimes efforts pour parvenir au Pico Ruivo nous gratifient d’une vue extraordinaire à 360°, entre mer et montagnes. Un moment magique, presque surréaliste lorsque l’on observe cet énorme amas de coton que forment les nuages situés en-dessous de nous. De quoi profiter d’un spot hors du commun pour déjeuner. Quelques dizaines de touristes profitent également d’une des plus belles vues de l’île.

L’estomac plein, il est temps de rebrousser chemin avec tout autant de plaisir qu’à l’aller. Les derniers kilomètres tirent sur nos muscles, et c’est une nouvelle fois subjugués par la vue à l’arrivée que nous clôturons cette physique mais magnifique randonnée de 6 heures.

De retour en direction de notre hôtel, et malgré un soleil déclinant, nous sommes pris de curiosité par une petite balade de 40 minutes présenté dans le guide Rother (randonnée n°17), appelée le Bacon de Ribeiro Frio, qui offre une vue panoramique. Afin d’y arriver avant l’obscurité – il est déjà 18h – nous marchons au pas de course dans une petite forêt qui finit par déboucher sur une plateforme avec cette fameuse vue sur les 3 sommets les plus élevés de l’ïle. Malheureusement, la brume épaisse qui s’élève rapidement de la vallée nous empêche de profiter du panorama, mais elle nous plonge dans un décor presque mystique, avec à nos pieds un vide de 850 mètres.

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