J4 – Une randonnée au bout du monde, à Sao Laurenço

Notre découverte de la partie Nord de l’île s’achève aujourd’hui. Nous plions bagage pour rejoindre notre second pied à terre à Funchal, la capitale. Avant cela, nous étrennons nos chaussures de marche à l’extrême Est de l’île, pour l’une des plus populaires randonnées, la presqu’île de Sao Lourenço.

C’est seulement à 10 heures que nous arrivons au début de la randonnée, sur un parking déjà chargé de voitures. Le décor sur cette presqu’île est enivrant avec ce bout de terre étiré sur quelques kilomètres, aux couleurs contrastant entre le vert de l’herbe et l’ocre de la roche. La magnifique météo nous fait oublier le mois de décembre qui court et ajoute un ingrédient à la bonne humeur alors que nous sommes à notre quatrième jour de randonnée consécutif.

Comme très souvent ici, il est impossible de se perdre durant la marche tant le chemin est évident. Plus on avance et plus la presqu’île se rétrécit et nous offre une vue du bout du monde. On ne s’ennuie pas, tous les cents mètres l’angle de vue sur les paysages change et le contraste entre les deux couleurs principales (le vert et l’ocre) amplifie la beauté des lieux. La difficulté de cette randonnée est relative, quelques montées pour un dénivelé positif total de 400 mètres (en A/R).

Le chemin ne s’arrête pas exactement au bout de l’île, quelques centaines de mètres nous séparent du phare, dont l’accès est interdit. Devant ce bleu infini, on imagine au loin la côte marocaine.

Nous croiserons par hasard deux Français rencontrés la veille, Daniel et Jean-Claude, deux retraités randonneurs aguerris, avec qui nous finirons la randonnée dans la bonne humeur.

De retour au parking, nous prenons la direction de Funchal pour retrouver notre hôtel réservé à l’avance. C’est la première fois que nous empruntons des voies rapides depuis le début de notre séjour. Sur cette île montagneuse, seules les routes aux alentours de la capitale permettent de dépasser les 80 km/h. Funchal est située au pied d’une montagne qui finit dans la mer. Certains quartiers de la ville sont nichés dans la montagne et souvent couverts par la brume.

Après un détour par notre hôtel, nous partons découvrir le centre-ville, à une vingtaine de minutes à pied, dont la forte animation contraste singulièrement avec le quiétude des endroits visités ces derniers jours. Et pour cause, la période des fêtes approche et Funchal a mis les petits plats dans les grands : illuminations, crèches, chorales, marché de Noël… Tout est réuni pour faire vivre la magie de Noël aux locaux et aux touristes. La ville est d’ailleurs réputée pour son feu d’artifice du nouvel an, lancé depuis le bord de mer, et paraît-il spectaculaire. Il est déconcertant de vivre cette période de l’année en tenue légère d’été. C’est un point fort de l’île de Madère, sa météo clémente et permanente, sans période de canicule ni période de froid glacial.

Nous retrouvons nos deux compatriotes retraités avec qui nous passerons une excellente soirée, à savourer la boisson locale, la poncha, un rhum arrangé, dont la canne à sucre est cultivée sur l’île.

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