Depuis notre retour à Pékin le soleil est enfin de la partie et nous permet d’apprécier davantage notre séjour, contrairement aux premiers jours où la grisaille perpétuelle nous a empêchés de savourer pleinement les paysages de la région de Guilin.

C’est donc par un samedi matin ensoleillé que nous comptons passer un bon moment au Palais d’été, ancienne résidence estivale de la cour impériale. Situé à plus de 20 km du centre-ville, il nous fait emprunter le métro et marcher plusieurs centaines de mètres. Les 14 lignes du métro pékinois ne suffisent pas à couvrir les énormes distances de cette ville.

Malgré son efficacité – jamais plus de cinq minutes d’attente à n’importe quel moment de la journée – le métro ne déssert pas certains hauts-lieux touristiques et oblige parfois à plusieurs centaines de mètres de marche. Il faut garder en tête la superficie démesurée de la capitale chinoise, et les grandes distances entre les points forts de la ville.

Arrivés devant le Palais d’été, l’immense foule nous rappelle que nous sommes le week-end. Il nous aura fallu plus de trente minutes pour acheter nos billets d’entrée. La visite promet bousculades et brouhaha, comme à notre visite de la Cité interdite. Le lieu est immense – environ 4 km2 – et est composé d’un palais qui du haut de sa colline domine un immense lac au milieu duquel trône une petite ile. L’endroit est magnifique et mérite au moins une demi-journée de visite. Mais la population est tellement dense qu’elle nous fait quitter les lieux après deux heures de visite seulement. Forcément beaucoup moins habitués que les Chinois à fréquenter autant de monde et à tant de promiscuité nous perdons un peu patience et préférons partir. Ce palais d’été constitue une étape incontournable lors d’un séjour à Pékin.

Nous reprenons le métro pour rejoindre une grande avenue se trouvant au sud de la place Tian’anmen, la Qianmen Diaje, rue commerçante où les façades des grandes chaines de magasins ont été refaites avec l’aspect des anciens bâtiments. Dans les rues perpendiculaires, des hutongs ont été transformés en quartiers commerçants où se mélangent boutiques traditionnelles, restaurants et magasins de souvenirs. Ces hutongs sont très animés et plaisants à découvrir. Nous y faisons quelques achats souvenirs au cours desquels le marchandage se fait rude et où les prix sont souvent divisés par quatre.

Après les découvertes des brochettes aux insectes de la veille nous poursuivons sur les spécialités locales, mais cette fois plus classiques : le fameux canard laqué pékinois. Nous allons dans un restaurant apparemment réputé puisqu’il faut prendre un ticket et attendre d’être appelé pour pouvoir s’attabler ! Nous attendons plus de 30 minutes dans la salle d’attente du restaurant, qui ressemble à un restaurant semi-gastronomique, avant de commander le fameux canard laqué. Un cuisinier vient avec un plateau sur lequel il découpe devant nous un canard avec une grande dextérité. Des espèces de feuilles de briques-tortillas nous sont également servies et la serveuse nous montre comment procéder pour faire des petites fajitas au canard. On se régale de ce repas qui explosera notre budget malgré un tarif tout à fait raisonnable d’environ 35 euros pour deux.

Notre copieux diner nous oblige à une marche digestive à travers les hutongs, de nuit.

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