J2 – Quiétude et tout terrain sur le plateau de Salmah

Quel plaisir de se lever avec un soleil ne demandant qu’à nous offrir chaleur et bonne humeur. Partir en voyage dans un pays ensoleillé durant l’hiver est moralement revigorant. D’autant que nous goûtons à la douceur de vie local en nous promenant à Sur, une ville très agréable, où la mer est source de nombreuses activités. Nous sommes samedi et les locaux s’en donnent à cœur joie : aviron, scooter des mers, baignade, plongeon du haut d’un pont… l’ambiance est à la détente et au divertissement.

Depuis longtemps la ville de Sur est réputée pour ses chantiers navals artisanaux de fabrication de boutres, les magnifiques bateaux traditionnels en bois, qui nous rappellent que c’est ici qu’est sorti de l’imaginaire le conte des Milles et Une Nuits : Sindbad le marin. Il est possible de s’approcher au plus près de ces bateaux minutieusement sculptés et même de monter sur le pont.

Nous remontons la côte en direction de Mascate, avant de bifurquer au niveau du village de Fins pour prendre la direction du plateau de Salmah.  La route devient une piste et nous oblige à enclencher le mode 4×4. En seulement quelques kilomètres, nous atteignons une altitude de 1500 mètres. Nous surplombons la côte et nous sommes frappés par le silence absolu qui nous entoure. Un moment de quiétude revigorant. De part la faible densité de population à Oman (il y a 4 millions d’habitants pour une surface équivalente aux deux tiers de la France) et la forte urbanisation (un quart de la population habite dans l’agglomération de la capitale), se retrouver avec un silence total est une chose commune au Sultanat.

Afin de nous guider à travers les routes du plateau de Salmah, nous jonglons entre notre guide papier Oman Off Road et notre application GPS. Le rythme de la conduite est détendu, autant pour profiter des paysages magnifiques qui nous entourent que pour appréhender au mieux la conduite tout terrain, qui se révèle être un vrai plaisir. Les voitures croisées sont très rares, et il s’agit de locaux la plupart du temps. Quelques villages – où plutôt des ensembles de quelques d’habitations – sont éparpillés sur le plateau. Il s’agit de familles de bergers, dont les moutons, chèvres et dromadaires profitent en toute liberté des grands espaces avant de revenir à leur enclos le soir.

Par moments, la route se complique et devient extrêmement caillouteuse, mais rien ne semble arrêter notre Toyota Fortuner, qui nous rend la conduite ludique et sportive. Parfois, notre sens de l’orientation est approximatif, d’autant qu’il n’est pas évident de se repérer sur des pistes que le GPS ne semble pas répertorier. Nous nous arrêtons devant une habitation isolée sur le plateau afin de demander notre chemin à un local, qui nous invite illico à le suivre dans son habitation très rudimentaire afin de nous proposer un café, des dattes et des fruits, et de nous présenter sa famille. Heureusement, son frère parle un peu anglais ce qui nous permet ainsi d’échanger.

Après ce moment d’hospitalité purement omanaise, nous reprenons la route alors que le soleil ne va pas tarder à décliner. Il est temps de trouver un endroit pour bivouaquer la nuit. Il n’est pas si simple de trouver un endroit idéal, avec un terrain plat, pas trop caillouteux, une vue dégagée, et où il est possible de garer notre véhicule, mais nous finissons par trouver notre bonheur au bout de 30 minutes de route.

Commence alors le grand déballage qui sera notre routine quotidienne : sortir la tente, les matelas, les sacs de couchage, la douche solaire et monter le tout. Puis s’organiser pour le repas, faire un feu (ou utiliser notre réchaud), préparer notre diner… Des tâches quotidiennes rendues habituellement très simples par notre confort occidental mais que nous devons réapprendre avec patience, notamment la gestion de l’eau, limitée par la capacité de notre douche solaire. Ce retour aux sources a l’avantage de nous recentrer sur le moment présent et les choses simples du quotidien.


Tous les récits de notre voyage à Oman

Commentaires

    1. Bonjour et merci !
      On a beaucoup apprécié notre Toyota Fortuner. C’est un véhicule assez imposant mais maniable et spacieux, et qui est fait pour le hors piste. Généralement il s’agit de boite automatique. Si vous n’avez pas l’habitude il vous faudra un petit temps d’adaptation mais c’est beaucoup plus appréciable au final qu’une boite manuelle.
      Bref, c’est un véhicule idéal pour un road trip à Oman !

Répondre à ALIENOR Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *