Se faire voler son sac, le cauchemar de tout voyageur

Nous sommes arrivés dans la ville de El Calafate hier, une petite ville aux allures de station de ski, et point de départ de nombreuses excursions dans la région, notamment vers le glacier Perito Moreno. Nous avons pris nos quartiers dans l’agréable camping Ovejero pour notre première nuit ici…

Malgré les efforts d’organisation dont nous faisons preuve, nos voyages nous offrent souvent des imprévus. Lorsqu’ils sont négatifs, cela peut perturber fortement un voyage. Et c’est le cas ce matin avec un réveil sous la tente des plus désagréables : la moitié de nos affaires, en très grosse majorité celles de Delphine, ont disparu durant la nuit…

N’ayant pas suffisamment de place à l’intérieur de la tente, c’est dans l’abside que nous laissons nos sacs pendant la nuit, depuis que nous campons en Patagonie, ne soupçonnant pas une seconde un risque potentiel. Après la découverte du vol s’ensuit un examen des coins et recoins du camping avec la police locale qui nous permet de retrouver de maigres affaires, mais indispensables en ces circonstances. La journée qui aurait due être pleine d’émotions devant le fameux glacier Perito Moreno se transforme en cauchemar. L’inventaire de nos pertes est la priorité afin d’évaluer l’amplitude des dégâts. Carte bancaire, un peu d’argent et 80% des affaires de Delphine ont disparus ainsi qu’une petite partie des miennes et la moitié des denrées alimentaires pour le trek à venir, au Chili.

Après un tour au commissariat, la remise en question du voyage s’impose. La colère n’étant jamais bonne conseillère, une analyse réfléchie est nécessaire afin d’aviser pour la suite. Dans ces circonstances il est difficile d’être lucide mais nous nous persuadons que ces événements sont très dommageables, sans être dramatiques. Certes, toutes les affaires perdues représentent un certain montant et certaines étaient neuves mais l’essentiel est préservé : les passeports, l’argent, les équipements électroniques et notre matériel de camping. La solidarité des autres voyageurs nous remonte le moral, des vêtements sont généreusement offerts à Delphine. El Calafate étant une ville où les magasins de trek affichent des tarifs exorbitants, nous préférons attendre notre retour au Chili, à Puerto Natales, pour racheter le strict nécessaire pour le trek à Torres del Paine, dans quelques jours.

On ne peut s’empêcher de refaire le film de la veille au soir et de s’imaginer ce que l’on aurait dû faire ou ne pas faire. Mais rien ne changera les faits. Durant la nuit, un ou deux individus ont pénétré par un coin reculé du camping, par un trou dans un grillage, ont ciblé la tente la plus proche, la nôtre, et ont retiré la sardine de l’abside pour y sortir délicatement 3 sacs et une paire de basket… Nous n’avons pas d’autres choix que d’accepter ces événements, et notre impuissance. Les aléas du voyage…

Demain est un autre jour, nous planifions la visite du Perito Moreno. Pour le moment, nous sommes délocalisés dans une des chambres de l’hôtel, en attendant de discuter avec le propriétaire de l’établissement, afin de demander un dédommagement.


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