Comme ce sera la cas tout au long de notre voyage, notre journée commence par un petit déjeuner à base de fruits, notamment avec les petites bananes qui vont nous accompagnées deux semaines durant.
Une fois notre dose de jus et de sucre ingurgitée, nous partons à la recherche du bus ralliant la ville de Dambulla à la gare routière. Il faut bien ouvrir les yeux pour discerner en tout petit le nom de la destination, d’autant que la majorité des bus ont uniquement le nom cinghalais affiché (la langue locale).

Parmi les circuits touristiques populaires au Sri Lanka figure ce que l’on nome le triangle culturel, qui correspond à la visite d’une partie de la région Nord du pays, dont les villes principales sont Anuradhapura, Polonnaruwa, et Sigiriya. Leur attrait réside dans la visite des multiples temples et vestiges archéologiques d’une dynastie cinghalaise autrefois installée dans cette région. N’ayant pas le temps d’inclure ce tour dans notre court séjour, nous décidons néanmoins de visiter le site le moins éloigné de Kandy, Sigiriya, réputé pour son fameux rocher, en faisant l’aller-retour dans la journée.

Les choix pour les transports sont divers. Du plus cher au plus économique, mais aussi du plus confortable au plus rudimentaire ou encore du plus aseptisé au plus authentique : le taxi, le tuk-tuk et le bus. Ayant soif d’aventure et notre petit budget s’accommodant parfaitement de cette solution, nous choisissons évidemment le bus.

Bien sûr, pas de bus direct, ça serait trop simple. Il faut d’abord prendre un bus pour Dambulla d’où une correspondance est nécessaire pour atteindre Sigiriya. Une fois trouvé notre premier véhicle, c’est parti pour plus de 2h de route à travers les campagnes dans un bus qui se remplit de plus en plus.

Une fois à Dambulla, les tuk-tuk ne peuvent s’empêcher de nous proposer leurs services, que nous déclinerons, en attendant l’arrivée de notre second bus pour Sigiriya. Une fois de plus, pas évident de trouver le bon. Il nous faut demander aux locaux, qui nous aident gentillement. Pour le moment, le contact avec les locaux se passe très bien. Souriants, parfois curieux et ouverts à la discussion, il faut tout de même se méfier de ceux qui sont très avenants au début, et qui nous proposent au final tous types de services, payants bien entendu. Une réponse négative assez sèche permet généralement de s’en débarrasser.

Le trajet qui nous reste à effectuer sera sans doute l’un des plus folklorique de notre voyage. Rempli et bondé sont des adjectifs qui ne suffisent pas à qualifier l’état du bus. Archibondé est peut-être plus adapté. C’est debout, dans l’allée que nous restons une bonne partie du trajet jusqu’à Sigiriya.

C’est le site archéologique de cette ville qui nous intéresse, un peu à l’écart du centre. Le kilomètre restant à faire pour parvenir à l’entrée, de l’autre côté du site est de toute beauté : un grand chemin couleur ocre, entouré de verdure des deux côtés.

Après s’être acquittés de 4850 Rs, soit 25 $ – un prix élevé, comme tous les autres lieux du triangle culturel – nous entrons sur le site, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un magnifique chemin nous accueil, qui était autrefois un jardin avec des bassins, dont il reste encore quelques vestiges. Au bout de ce chemin apparait le fameux rocher, immense et magnifique, paraissant sortir de nul part. Cet élément étonnant de la nature est en fait un bouchon de lave d’un très ancien volcan éteint. L’image de ce rocher de 370 mètres de haut dans un environnement proche complétement plat parait surnaturel.

L’ascension de ce rocher prend moins d’une heure. Nous y découvrons par endroits des anciennes peintures, dans des cavités. Le passé historique de ce rocher est assez flou. Les avis divergent entre forteresse, palais et monastère. Ce qui est certain en tout cas, c’est que ses anciens locataires profitaient d’une vue extraordinaire.

Une fois les nombreuses marches domptées, dont certaines donneraient du fil à retordre aux touristes les plus sensibles au vertige, nous sommes récompensés de nos efforts avec un panorama à 360° sur des kilomètres, nous faisant découvrir la forêt qui entoure ce rocher et les montagnes bien au loin.

En ce début d’après-midi, nous avons le privilège d’être les seuls au sommet – il faut préciser que nous sommes actuellement hors saison – où nous écoutons le silence reposant qui, conjugué à la vue, donnerait presque un aspect mystique à ce lieu, surtout quand nous pensons à ses anciens pensionnaires.

La descente se fait assez rapidement et les nombreux singes dans les jardins à l’entrée du rocher deviennent la cible de nos objectifs.

Une fois revenu à l’arrêt de bus, une nouvelle aventure nous attend, avec un chauffeur se croyant sur un circuit de course, dépassant tous les malheureux véhicules se trouvant sur son chemin. Nous avons ici la confirmation des dires de certains au sujet de la folie des chauffeurs de bus, nous faisant du coup préférer le train !

Rentrés à Kandy à 19h, nous faisons un détour par un fast-food avant de passer notre dernière soirée dans cette ville.

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