J9 – Amantani, sage et sauvage

7h45, la navette nous récupère et nous amène au port. On a juste le temps d’acheter des denrées alimentaires pour notre famille hôte de ce soir, comme il est coutume de faire. Nous embarquons à une vingtaine à bord d’un bateau.

30 minutes de trajet et nous accostons les fameuses îles flottantes, Los Uros. Ce sont des îlots faits par les hommes, dont le sol est constitué de feuilles de roseaux posées en amas sur de la terre spéciale, très légère, qui flotte. Quelques habitations par île, pas d’électricité, mais une école. En effet, la vie est encore présente sur ces îles, qui vivent du tourisme, très développé, comme le montre les nombreux bateaux de touristes que l’on croise. 1h de visite plus tard, nous reprenons notre embarcation afin de rejoindre l’île d’Amantani, pour y passer la journée et la nuit.

2h30 de traversée et nous voilà arrivés sur l’île, où chacun se voit attribuer sa famille au port. C’est Janete qui s’occupera de nous pendant les prochaines 24 heures.

Le premier contact est assez froid, elle ne prend pas la peine de discuter avec nous et nous présente notre agréable petite chambre, avec vue superbe sur le lac, dont l’éclairage le soir se fera à la bougie. Le déjeuner se passe dans une petite pièce en l’absence de nos hôtes et est loin d’être appétissant : une soupe et différentes variétés de pommes de terres dont l’aspect peut rebuter le plus fin des gastronomes.

Pour finir l’après-midi, nous retrouvons notre petit groupe et montons dans les hauteurs de l’île pour visiter Pachamama et Pachapapa, lieux sacrés où sont célébrées des fêtes religieuses. De ce point de vue le plus haut de l’île nous assistons à un magnifique coucher de soleil sur le lac Titicaca et faisons connaissance avec 2 Français en voyage en Amérique du Sud pour 7 mois, Nicolas et Charlotte.

De retour dans notre famille nous regrettons de n’avoir aucun contact avec nos hôtes. Ils ne prennent même pas la peine de manger avec nous. Aucune communication, nous sommes uniquement hébergés et nourris ne sachant rien réellement de leur quotidien. La discussion est totalement absente et c’est le cas pour tous les autres touristes installés dans les autres familles.

De ce point de vue, tout le monde est déçu de cette vie chez l’habitant, même si nous pouvons apercevoir leur mode de vie en vivant comme eux durant 24 heures, sans électricité, sans eau courante, dans des habitations très modestes. C’est semble t-il un des effets négatifs du tourisme, qui pervertit les relations entre touristes et les familles d’accueil, habituées à recevoir du monde et attendant toujours quelque chose en retour.

Le repas du soir se déroule donc en tête à tête, avec soupe, riz et légumes. La nuit tombant très tôt, vers 17h30, on observe rapidement un ciel étoilé comme on en avait jamais vu. Entre les milliers d’étoiles, on aperçoit des voies lactées et des étoiles filantes. Féerique.

En début de soirée, on est appelé par la famille pour enfiler la tenue traditionnelle afin d’aller à une fête organisée pour les touristes. Robe traditionnelle pour les femmes et poncho pour les hommes. On se retrouve tous dans une salle des fête éclairée uniquement par une petite ampoule, à danser sur un rythme local, orchestré par trois musiciens.

Fin de la fiesta à 22h.


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