J7 – Dans l’immensité du Wadi Rum

Au moment où j’écris le récit de cette journée consacrée au premier jour passé dans le désert du Wadi Rum je contemple une des plus belles vues de tous nos voyages. Il m’est difficile de baisser les yeux sur mon carnet tant ils sont attirés par le paysage sensationnel en face de moi. Un sable rouge omniprésent et des immenses formations rocheuses à perte de vue, sur 360°, constituent le lieu de mon inspiration. Évidemment, le coucher du soleil ajoute à l’esthétique du moment. Sublime.

Cette journée a pourtant commencé bien plus tôt, avec un départ de Pétra à 6h15 en bus pour le désert du Wadi Rum, à deux heures de route. Mettre les pieds dans le désert – pour un après-midi ou pour 3 jours – est une étape incontournable après la visite de Pétra, tant le Wadi Rum est parait-il magnifique. Il doit sa renommée au célèbre aventurier Lawrence d’Arabie.

Différentes solutions s’offrent aux touristes pour le parcourir. Lors de notre préparation nous avions réservé deux jours et deux nuits avec un bédouin dont les coordonnées circulent sur le web et qui offre des prestations à un tarif imbattable et au service irréprochable.

Premiers pas dans le désert

A 8h30 nous faisons connaissance avec Abdullah, notre chauffeur-guide-hôte bédouin pour deux jours. A la fraicheur matinale nous embarquons à l’arrière du pick-up défraichi de notre nouvel ami et nous nous enfonçons peu à peu dans le désert. Ici, point de dunes à perte de vue, la monotonie du désert tel que l’on peut l’imaginer est remplacé par des paysages changeant toutes les deux minutes. Le désert du Wadi Rum n’est qu’une partie d’un désert qui s’étend sur une superficie bien plus grande et qui continue en Arabie Saoudite. Le temps nécessaire pour atteindre le Sud du Wadi Rum à partir du Nord est d’environ 4h de route, ce qui relativise sa taille.

Nous découvrons ce qui est considéré comme l’un des déserts les plus beaux au monde au rythme modéré de la vielle mais robuste Toyota, dont les amortisseurs nous promettent une fatigue anticipée en fin de journée, malgré toute la bienveillance de notre chauffeur.

Rapidement, Abdullah improvise un petit déjeuner en pleine nature avec le fameux thé bédouin. Après un coup de briquet sur les brindilles ramassées au pied d’arbustes bien secs, le wisky bédouin – comme ils aiment à l’appeler – se prépare dans une petite bouilloire d’un autre âge. De quoi nous plonger dans l’ambiance du désert.

Ce désert était autrefois très fréquenté par les caravanes nabatéennes, comme le prouvent les écritures gravées sur la roche encore intacte que nous montre Abdullah. Ces écritures étaient en fait des informations sur les distances et les caravanes nomades de passage.

Le Wadi Rum n’abrite aucune espèce dangereuse. Des très rares serpents et des chacals/renards partagent les lieux avec des petits rongeurs. Les oryx qui ont été réintroduits il y a quelque temps ont préféré s’exiler en Arabie Saoudite. D’autres tentatives de réintroduction sont apparemment en cours.

De retour sur la route, les paysages ne sont jamais les mêmes. Une centaine de camps y sont disséminés. Quelques véhicules croisés, mais pas à outrance. Des bédouins vivent encore dans ce désert et l’on croise à plusieurs reprises des troupeaux de chèvres qui permettent aux bédouins d’avoir du lait au printemps. Etonnant d’imaginer que des gens vivent dans ce lieu qui paraît hostile, coupés du temps où seul le soleil fait office de montre. Abdullah, ainsi qu’une majorité de bédouins, vit dans le proche village. En dehors de son activité de chauffeur-guide, il exerce une activité salariale dans la compagnie des eaux locale.

Le Wadi Rum n’abrite aucune espèce dangereuse. Des très rares serpents et des chacals/renards partagent les lieux avec des petits rongeurs. Les oryx qui ont été réintroduits il y a quelque temps ont préféré s’exiler en Arabie Saoudite. D’autres tentatives de réintroduction sont apparemment en cours.

De retour sur la route, les paysages ne sont jamais les mêmes. Une centaine de camps y sont disséminés. Quelques véhicules croisés, mais pas à outrance. Des bédouins vivent encore dans ce désert et l’on croise à plusieurs reprises des troupeaux de chèvres qui permettent aux bédouins d’avoir du lait au printemps. Etonnant d’imaginer que des gens vivent dans ce lieu qui paraît hostile, coupés du temps où seul le soleil fait office de montre. Abdullah, ainsi qu’une majorité de bédouins, vit dans le proche village. En dehors de son activité de chauffeur-guide, il exerce une activité salariale dans la compagnie des eaux locale.

A l’heure du déjeuner, le feu de camp est plus conséquent que celui du thé de ce matin, de quoi supporter l’énorme plat secrètement couvert de papier aluminium et qui révélera son contenu une heure après une cuisson à l’étouffée, par les braises du feu. Le temps de discuter avec notre guide et notre repas poulet, tomates, aubergines, oignons et courgettes est fin prêt à être dégusté.

L’après-midi est du même acabit que la matinée : paysages variés et magnifiques, et haltes aux spots principaux. Petit exercice physique avec l’escalade d’une paroi afin d’arriver sur un pont naturel de formation rocheuse puis c’est reparti à l’arrière de notre pick-up pour en prendre plein la vue jusqu’à notre camp.

A 17h, nous discernons au loin un petit camp sur lequel reflète les derniers rayons de soleil et devinons qu’il s’agit du camp d’Abdullah. Composé de deux tentes, d’un espace salon/cuisine et de sanitaires un peu plus loin, nous voici chez nous ! Évidemment c’est rudimentaire mais c’est ce que l’on recherche tous en passant une nuit dans le désert. Nous sommes toutefois étonnés de voir que les sanitaires sont composés de douche et WC avec arrivée d’eau, froide uniquement, nous qui nous attendions à devoir nous laver avec une cruche !

C’est donc un moment magique que d’assister au coucher du soleil dans ce lieu qui parait si éloigné de tout mais qui se trouve en fin de compte à 15 minutes à peine du village où habite notre hôte. D’ailleurs Abdullah nous laisse seuls dans ce décor paisible et incitant à la méditation pendant qu’il part récupérer matelas, couvertures et le repas du soir.

La nuit tombe assez tôt, nous sommes dans l’obscurité dès 18h30. Le repas composé d’une salade de légumes ainsi que du poulet et environ 3 kg de riz (!) nous est servi dans l’intimité d’une lampe à gaz et d’un feu de camp qui prépare les braises pour allumer la narguilé d’après-repas. Lui ayant dit que nous fumions le narguilé, il a gentiment ramené le sien de chez lui. La soirée est l’occasion pour Abdullah de parler de lui, de sa vie, de la culture bédouine et de la Jordanie en général. Un riche moment d’échange dans un cadre intimiste malgré l’immensité qui nous entoure.

Conseils aux voyageurs

– Si vous souhaitez passer un moins une nuit dans le désert, Abdullah est l’homme qu’il vous faut : serviable, sympa, accueillant, il pratique les tarifs les moins chers. Il peut organiser des tours en 4×4, des trecks, tours en chameaux… De plus son camp est idéalement situé, pas très loin de l’entrée du désert et la vue à proximité est sensationnelle. Il travaille avec son fils.
Abdullah Zawaydeh – Tél : 00962 795861512 – rumcamp@yahoo.com – http://www.wadirumcamp.net/

– Son tarif : 30 JD/personne et par jour. Certaines agences facturent plus de 70 euros juste pour 5h de 4×4.


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