Départ à 6h30 afin d’observer de bonne heure les geysers à quelques km de là. Dans un paysage digne des meilleurs films de sciences fiction traitant de la planète Mars, on marche entre geysers et sources chaudes, entourés de montagnes et dunes de couleur rouge, le tout dans une forte odeur de souffre. Ici on culmine à notre point le plus haut de notre tour, à 4800m.

On repart ensuite pour un bassin d’eau chaude naturelle. La température de l’eau est de 20-25° pour une température extérieure d’environ -10°. L’amplitude thermique est grande, mais les plus courageux – ou désespérés du froid glacial voulant se réchauffer à tout prix – osent se déshabiller pour faire une trempette réchauffante. Delphine y sera. Pour ma part, je laisse passer mon tour.

On reprend la route pour notre dernière destination avant de faire demi-tour. Il s’agit de la Laguna Verde, qui tire son nom de la couleur de ses eaux volcaniques et qui prend une teinte verte quand le vent souffle. Un effet chimique dû à la présence de souffre. C’est la plus haute de toutes les lagunes, en culminant à 4400m. Malheureusement la couleur ne ressort par parfaitement à ce moment, mais une partie de la lagune gelée lui donne un esthétisme de substitution magnifique.

On dépose Pablo à la frontière chilienne puis on fait demi-tour pour rentrer sur Uyuni. Sur le chemin on s’arrête de nouveau à la Laguna Colorada. Cette fois, le paysage n’est plus le même que celui de la veille. Le soleil est à son zénith, la Laguna n’est plus que partiellement gelée, des reflets de différentes couleurs illuminent les eaux avec une tendance prononcée pour le rouge-rose-saumon, le tout sublimé par une centaine de flamands roses se promenant fièrement entre glace et eau. On peut enfin savourer la beauté magique de cette lagune.

Nous reprenons la route sans savoir précisément où nous allons. Notre guide-chauffeur, peu loquace, reflète le Bolivien type que l’on a pu croiser, à savoir qu’on les a trouvés assez froids et distants, moins avenants que les Péruviens. Peut-être faut-il briser la glace pour apercevoir leur réelle personnalité…

Pour le déjeuner, nous nous arrêtons dans un endroit perdu, un petit village triste, entouré de montagnes et déserts, sans savoir qu’il nous réserve une surprise étonnante. A peine repartis, nous tombons dans un décor que le cinéma lui-même aurait du mal à mettre en scène : une trentaine de lamas, en contrebas, dans une vaste étendue verte-jaunâtre s’abreuvant et se promenant entre de multiples petites étendues d’eau mi-gelée, dans lesquelles reflète la lumière du soleil, le tout avec comme fond un mur rocailleux énorme aux couleurs brune-orange-sable. Vision féerique qui ne peut laisser personne insensible.

Cette région du Sud-Ouest de la Bolivie nous aura régalés durant ces 3 jours de paysages tellement différents et sublimes que nos mémoires s’en souviendront pendant très longtemps. La Bolivie n’a rien à envier aux plus beaux pays du monde tant la variété de ses beautés naturelles est magique : désert de sel, de sable, rocailleux, montagnes de toute sorte, volcans, geysers, lagunes… Un vrai régal pour la rétine.

Avant de terminer le tour et de rentrer sur Uyuni, on visite au coucher du soleil le cimetière des trains. Une vingtaine de carcasse de trains et wagons laissés à l’abandon depuis des années. Le soleil couchant déposant ses magnifiques couleurs sur ces épaves est l’occasion de tirer de belles photos.

Notre tour du Sud Lipez prend fin une heure avant le départ de notre bus pour Potosi, ville minière, située à 6h de route.

1h du matin, le bus nous dépose dans un endroit perdu. Heureusement, des taxis sont toujours à l’affût des arrivées de bus. Les rues sont désertes, le centre ville aussi. On trouve tout de même un hôtel avec eau chaude et chauffage, ce qui constitue un luxe ici.

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