Les voyages sont souvent ponctués de jours dont on se passerait, ceux des longs trajets. Et aujourd’hui est de ceux-là…

A peine la porte de notre guesthouse franchie à 7h30, après avoir salué notre guide Johnny avec qui nous avons partagé les quatre derniers jours, qu’un labi-labi s’arrête à notre hauteur présumant que nous prenons la route, avec nos sacs à dos imposants. Les labi-labi sont des mini-vans avec des ouvertures en lieu et place des fenêtres qui font office de bus, s’arrêtant où les passagers le désirent. Il suffit de lever le bras au bord de la route pour voir un labi-labi s’arrêter.

Une heure après notre départ nous arrivons à Kutacane, où nous avons à peine le temps de tenter de discuter avec un local qui ne semble pas avoir compris que nous ne maitrisons pas l’indonésien, que notre bus pour Kebanjahe arrive. Depuis notre arrivée à Sumatra, peu nombreux sont les locaux rencontrés qui parlent anglais, la plupart nous parlent indonésien, comme si nous le comprenions. Il est vrai que cette langue semble plus simple que beaucoup d’autres, mais nous n’avons malheureusement pas cette faculté à apprendre une langue en si peu de temps.

Le second trajet du jour dure environ cinq heures. Une fois déposés à Kebanjahe, il nous suffit de dire le nom de notre future destination, Siantar, pour que l’on nous indique le bus à prendre. Là encore, à peine cinq minutes d’attente avant de reprendre la route. Tout semble bien s’enchainer mais l’état piteux de la route oblige les véhicules à réguler leur vitesse, d’autant qu’aucun des transports du jour ne sera direct. On ne compte plus les arrêts au bord de la route pour déposer ou prendre des passagers. Le chauffeur veille à ce que tous les sièges ou presque soient occupés, sans quoi il peut s’arrêter et jouer au rabatteur, ou attendre que des passagers veuillent bien utiliser son bus. En cela, il n’est jamais possible de prévoir une heure d’arrivée certaine. Nous sommes ainsi arrêtés durant 45 minutes aux abords d’un marché, dans l’attente que les sièges libres trouvent preneurs… Au final, un trajet qui aurait dû nous prendre deux heures nous prendra deux fois plus de temps.

Une nouvelle fois, nous enchainons les véhicules en un temps record. A peine déposé à Siantar, nous voici cinq minutes plus tard dans notre quatrième et dernier bus, en direction de Parapat. A 19h30, soit exactement 12 heures après notre départ matinal, nous arrivons exténués sur les bords du fameux lac Toba. Les derniers ferries qui permettent de rejoindre la presqu’île de Samosir et plus précisément la vile de Tuk Tuk ont cessé de naviguer à 18h. Nous sommes donc contraints de mettre un terme à notre voyage interminable du jour et trouvons un hôtel simple à 200 mètres des quais.

Conseils aux voyageurs

– Il y a de fortes chances que vous arriviez trop tard pour prendre le ferry si vous souhaitez faire Ketambe-Lac Toba. Vous pourrez passer la nuit à Parapat, plusieurs petits hôtels proposent des chambres bon marché dans les environs des quais. A éviter : la guesthouse Charlie’s, que nous avons vite fuie après avoir vu la chambre sans fenêtre et très sale que l’on nous proposait.

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