J5 – Un oasis aux allures de paradis

Près de 1000m de dénivelés en 3h, à travers des descentes sur chemins poussiéreux et caillouteux, nous regrettons à ce moment d’avoir fait la randonnée. Au bout de 4h d’efforts, nous arrivons à un village perdu entre les montagnes, où vivent une cinquantaine de personnes. On passera la soirée et la nuit dans une auberge très rustique, avec douche et toilettes au fond du jardin, mais pleine de charme et très fleurie. Notre chambre est une cabane éclairée à la bougie. La soirée se passe dans la bonne humeur en compagnie d’autres trekkeurs français. Nous nous faisons à l’idée que le lendemain sera plus rude que le 1er jour et apprécions au final notre périple.

2H de marche et on arrive à un petit paradis perdu au fond du canyon, un oasis magnifique transformé en auberge, dont les 4 superbes piscines offrent un rafraîchissement bienvenu pour les randonneurs. Nous nous reposons 4h entre baignade, bronzage, sieste et partage d’impressions avec d’autres trekkeurs.

Passer une nuit dans cet oasis niché entre 2 chaînes de montagnes aurait été une belle récompense de nos efforts. Mais, l’aventure est loin d’être terminée. 14H45, départ pour l’ultime partie de la randonnée : une ascension au dénivelé de 1200m. On nous avait promis des difficultés, on traverse l’enfer ! 3H d’une montée interminable nécessitant une grosse préparation physique, chose que boulet n°1 et n°2 ignoraient totalement.

A mi-parcours, boulet n°1, alias Delph, pourtant à la tête de la troupe commence à ressentir des difficultés, au même moment où passent sur notre chemin des mules, dont une libre. Ni une, ni deux, on négocie à 35 soles la fin du trajet à dos de mule. Pour elle, ce sera quelques frayeurs dans les virages, mais un retour tranquille bien mérité. Pour moi, ce sera plus dur, très pénible par moment, avec des efforts musculaires aux jambes qui ne resteront pas sans conséquences les jours suivants.

Le groupe se scinde petit à petit entre Kyle, le sprinteur, Jessica la guide et Caroline en fin de groupe puis Suzana et moi, à un rythme assez soutenu, au milieu. On arrive au compte goutte à Cabanaconde, où la nuit est tombée.

Après ces efforts inattendus de 2 jours, une douche chaude est la bienvenue. Malheureusement, c’est à l’eau froide que l’on est contraint de se laver. Après le dîner, on finit la soirée dans un bar tenu par un des guides, qui nous fait découvrir la boisson locale, le Pisco Sur, en compagnie d’une dizaine de treckers croisés tout au long des 2 jours dans une ambiance festive.


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