J11 – Là-haut

Notre petit séjour dans cet hôtel idyllique arrive à son terme. 7H30, une navette vient nous récupérer, ainsi que deux autres couples pour nous emmener dans un bateau afin de traverser une heure durant le lac Arenal. La traversée est de toute beauté : forêts tropicales de tous les côtés, Volcan Arenal sous une brume mystérieuse…

Ensuite une nouvelle navette nous récupère et parcoure les montagnes sur une route très difficile. Le paysage est sublime, nous sommes entourées de plaines verdoyantes et de forêts. Après une petite halte dans une plantation de café, nous arrivons dans la région de Monteverde et la ville de Santa Elena.

Cette région se situe dans la rain forest, la forêt de nuages, où une brume y règne en permanence, très souvent accompagnée d’averses à répétition dans l’après-midi.

Les forêts alentours sont le point de départ de nombreuses randonnées et d’observation d’animaux mais c’est aussi un endroit très populaire pour ses circuits dans la canopée, l’acrobranche façon costaricaine, avec tyrolienne et ponts suspendus. Les agences proposant ces activités sont légion et on recense plus de 25 circuits dans la région !

Notre hôtel est le Casa Tranquilo, rustique, avec une pièce commune à l’étage et peu cher.

Nous réfléchissons aux activités à faire pendant nos deux jours ici et nous nous arrêtons à un tour opérateur afin de se renseigner sur les circuits dans la canopé.

Ayant baissé le tarif à 70 $ pour deux, on part quasi immédiatement, juste le temps de se changer, pour une aventure dont on ignore à cet instant de quoi il est vraiment question… On nous parle de tyrolienne, ponts suspendus, Tarzan et Superman sans savoir ce qu’il va nous arriver.

10 minutes de navette et nous voici dans la forêt pour un parcours de 12 câbles. On mesure l’aventure qui nous attend après avoir signé une décharge et surtout après que l’on nous ai attachés deux harnais et posé un casque sur la tête.

A cette heure, nous avons la chance d’être tous les deux, guidés par deux sympathiques Ticos, Jose et Jueves, qui auront su nous détendre tout le long du parcours et très sérieux sur la sécurité. 4 et 6 ans d’expérience, ça rassure, surtout lorque nous découvrons le premier câble. Nous nous retrouvons déjà au-dessus de quelques arbres, avec une quinzaine de mètres à traverser sur un câble qui n’a l’air de rien mais qui peut supporter un poids très impressionnant.

Allez, il faut se lancer, premiers frissons pour une traversée en tyrolienne, une main sur la corde allant de notre harnais à la poulie et l’autre sur le câble, derrière la poulie, pour le freinage, avec gant renforcé. Petit à petit les distances s’allongent, les hauteurs augmentent, la vitesse aussi. Nous abandonnons la tyrolienne pour traverser un pont suspendu, puis pour descendre en rappel. Nous arrivons jusqu’à un arbre de 80 mètres de haut sur une toute petite passerelle. Les jambes tremblent devant le vide apparent, mais la sécurité n’est pas laissée au hasard. Le système de câblage mis en place est très impressionnant, surtout à cette hauteur.

La luminosité devient plus claire, nous arrivons enfin aux cimes des arbres, la canopée. Les traversées sont de plus en plus impressionnantes. Avec des longueurs allant jusqu’à 700 mètres ! Et des hauteurs atteignant plus de 100 mètres ! Les parcours d’acrobranche en France peuvent aller se rhabiller… Les sensations fortes sont au maximum et la vue plus que magistrale : on passe d’une forêt à une autre, un vide interminable sous les jambes, le tout sur un câble à peine visible. L’écriture de cette aventure m’en fait encore trembler les jambes. Le vertige n’est ici évidemment pas permis. Nous comprenons enfin les appellations de Superman et Tarzan : le premier est une descente en tyrolienne le corps à l’horizontal alors que le deuxième est un saut dans le vide avec une corde façon liane.

Nous faisons le plein d’émotions pour très longtemps…

Après 1h30-2h les pieds dans le vide, nous sommes bien contents de retrouver la terre ferme, les jambes encore tremblotantes.

Si nous avions su de quoi il était réellement question, peut-être n’aurions nous pas tenté l’aventure. Il aura donc été préférable de le faire dans l’inconnu. Je souhaite d’ailleurs bon courage à ceux souhaitant le faire après avoir pris connaissance de ce qu’il en ressort. Ceci dit l’expérience aura été unique et nous ne la regrettons pas du tout.

De retour à l’hôtel, l’averse redoutée pendant le tour de canopée s’abat sur Santa Elena. Il est temps d’écrire ses quelques lignes et de nous remettre de nos émotions.

L’averse continue de s’abattre sur la petite ville. Il est pourtant l’heure de sortir manger. Quit à être mouillés, autant épargner pantalon et chaussures. Nous nous mettons en tenue de plage : short, tong et paréo de pluie et partons dans un resto du centre avant de se coucher, exténué de fatigue.

Conseils aux voyageurs

– Hébergement : l’hôtel Casa Tranquilo, conseillé par le Lonely est a éviter : pas propre, tenancière qui passe toute la journée devant la télévision, pas sociable.


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